Il est juste de s’apitoyer, de pleurer, de se lamenter avec les serviteurs des églises qui nous racontent à nouveau l’histoire terrible de la Passion de Jésus Christ en ces temps de Pâques. 

N’oublions pas que nous aurions pu être à la place de ceux qui ont infligé  cette Passion à Jésus. Mais nous sommes maintenant co-responsables de toutes ces Passions qui se revivent à nos portes, à l’infini, sur la route des migrants, à Lesbos ou ailleurs, parfois même tout près de nous, dans notre canton ou dans les régions voisines.

Nous avons élu des responsables pour la gouvernance de notre pays qui, trop souvent, se cachent derrière les lois en vigueur, surveillent l’état de leur popularité, et ferment leur coeur aux êtres pauvres, malheureux, voire en danger. 

Ces jours-mêmes, un migrant a été attribué «froidement» à un canton, sachant pourtant que dans un canton voisin l’attendent sa fiancée avec son enfant!  (leur histoire figurant dans les rapports qui le concernent). Comment qualifier une telle décision?

 2000 ans et pourtant l’histoire se répète…

En ce temps de Pâques, réagissons concrètement en s’engageant pour que l’esprit change, que les coeurs s’adoucissent (le nôtre aussi), des coeurs vibrants, vivants, au service de l’autre.

Christiane et James Christe